jeudi 31 juillet 2014

Israël-Palestine : un grand absent ?

 
Par Michel Cibot, Délégué général.

Les 6 et 9 août prochains, les célébrations d’Hiroshima et de Nagasaki nous rappelleront qu’en 1945, le monde est entré dans l’ère atomique avec la destruction instantanée de deux villes faisant plusieurs centaines de milliers de victimes. Les stigmates de ce nouveau type d’arme durent encore…

Dès le 8 août, Albert Camus nous alertait : il faudrait désormais « choisir entre l’enfer et la raison » et construire un monde capable de paix.

Aujourd’hui la guerre fait rage en Ukraine, à Gaza, en Syrie, en Irak, en Lybie, au Soudan, au Congo, en Afghanistan… Elle couve en Mer de Chine, en Inde, au Pakistan… La raison tarde à s’installer dans les consciences des dirigeants.

La bombe atomique, contrairement à l’utopie de la dissuasion, n’empêche rien. La diplomatie partout est en échec… Et à chaque conflit les voix pacifistes s’émeuvent, un conflit après l’autre, nous nous demandons avec émotion quand ces drames vont prendre fin… Certains mettent de l’huile sur le feu…et d’autres donnent de l’argent pour panser les plaies… Absurde déraison !

Les millions de réfugiés, jetés sur les routes et chemins ou enfermés dans des camps n’en finissent pas d’espérer la paix, de revendiquer la Paix…« innombrable volontés de paix »…. Mais leur voix rencontre-t-elle celle d’autres appels à la Paix ? Pas vraiment… Demandons-nous pourquoi ?

De nombreux spécialistes se penchent aussi sur ces pays en guerre, l’un après l’autre, et rien ne semble progresser davantage.

Ne nous manque-t-il pas une approche globale traitant de tous ces conflits, ensemble, de façon à produire une analyse systémique susceptible de mettre en lumière ce que ces conflits ont de commun et pas seulement ce qu’ils ont de spécifique ? Ce serait un moyen d’envisager de sortir de l’étau des antagonismes religieux si réducteurs…

Avec Israël et la Palestine, une spécificité fait figure de grand absent à tous les niveaux, notamment dans de nombreux débats organisés par les médias : La bombe atomique. Israël s’en est dotée, avec l’aide de quelques pays dotés eux aussi … Et si personne n’en parle ou presque, ce silence a du sens… Mais quel sens ? Posons-nous la question !

Il n’y aura pas de solution miraculeuse mais nous ne pouvons pas désespérer de l’intelligence humaine…La paix commence toujours par l’expression d’une forte volonté de paix. Faisons tout pour que cette volonté progresse.

mercredi 16 juillet 2014

Rencontres avec des représentants de la ville d'Hanovre

En visite au nord de l'Allemagne, Michel Cibot, Délégué général de l'AFCDRP-Maires pour la Paix France, a rencontré Stefan Schostok, nouveau maire d'Hanovre, ville vice-présidente de Maires pour la Paix, lors d'une fête japonaise organisée par les animateurs du jumelage des deux villes.

Miho Shimma, ambassadrice de la paix pour le ville d'Hiroshima a salué ses compatriotes et souhaité le développement de relations entre les villes japonaises, allemandes et françaises. 

Un entretien avec le premier adjoint au maire chargé des relations internationales, Thomas Hermann, a permis de dresser un historique rapide de l'engagement de la ville d'Hanovre dans son jumelage avec Hiroshima. Des projets de développement des relations entre les collectivités européennes membres du réseau international Maires pour la Paix ont pu être envisagées comme moyen de donner sens et dynamisme à une citoyenneté européenne nouvelle que chacun a considéré comme nécessaire dans le contexte actuel d'après élections européennes, tant en France qu'en Allemagne. D'autres rencontres sont programmées ainsi que le renforcement des liens grâce aux outils existants tels que la lettre électronique d'Hiroshima.

mardi 1 juillet 2014

Le mot du président

Par Philippe Rio, maire de Grigny et président de l'AFCDRP-Maires pour la Paix France
 
Je suis honoré par la confiance qui m’est accordée par l’ensemble du conseil d’administration de l’AFCDRP-Maires pour la Paix France en me désignant comme président.

Je vais m’efforcer de poursuivre le mieux possible et avec la même profondeur d’engagement que mon prédécesseur ce travail obstiné en faveur d’une culture de la paix. Je souhaite pouvoir continuer à associer Daniel Fontaine à la poursuite de cette action en lui proposant de devenir président d’honneur de notre association.


Avec le bureau et tous les membres, nous allons continuer à agir pour le respect du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires. Ma volonté est de travailler aussi au développement des Programmes Locaux d’Action pour une Culture de la Paix (PLACP) qui nous donnent l’opportunité de construire avec les habitants, la jeunesse, les partenaires associatifs de nos quartiers, de nos villages, des actions de solidarité et de coopération internationale donnant sens et contenu à la gestion locale.

La paix n’est possible que s’il existe des artisans qui œuvrent par et pour elle. Cette action conduite localement est aussi importante que celle que nous menons dans les instances internationales. Certes, comme le souligne Daniel, les temps sont difficiles pour tous ceux qui portent cette vision humaniste et pacifiste tant les inégalités et l’exclusion sociale,  dans lesquelles s’enracinent les violences et les conflits, restent criantes.  Ce combat pour une Culture de la Paix, qui est une culture du "vivre ensemble", nous le menons avec courage et détermination car il reste d’une impérieuse nécessité. Les mots d’Albert Camus écrits après les bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki résonnent avec toujours la même acuité : "Ce n'est plus une prière, mais un ordre qui doit monter des peuples vers les gouvernements, l'ordre de choisir définitivement entre l'enfer et la raison".