mardi 17 décembre 2013

Maires pour la Paix exprime sa profonde tristesse suite au décès de Nelson Mandela

Nous sommes profondément attristés par la disparition de l’Honorable Nelson Mandela, Président de la République d’Afrique du sud. Maires pour la Paix présente ses sincères condoléances à sa famille et au people Sud-africain.

Le Président Nelson Mandela a dédié sa vie à la lutte contre l’apartheid et contre toute forme de discrimination humaine, n’abandonnant jamais malgré 27 années d’emprisonnement. Il a lutté sans relâche pour l’élimination des discriminations raciales et la réconciliation entre les peuples. Nous éprouvons un immense respect pour ces actions courageuses et ses convictions profondes.
L’Honorable M. Mandela a œuvré sans relâche pour parvenir à une cohabitation multiraciale. Son esprit de tolérance fait écho aux convictions profondes des survivants du bombardement atomique d’Hiroshima, qui ont choisi le chemin de la réconciliation, plaidant sincèrement pour l’abolition des armes nucléaires tout en transmettant leur désir de paix aux peuples du monde. L’existence de Nelson Mandela, marquée par sa façon de surmonter des souffrances inimaginables et de porter jusqu’au bout son inébranlable conviction, a été une source de réconfort et nous a apporté beaucoup de courage. Sa disparition nous touche profondément.

L’idéal du Président Mandela était de faire de l’Afrique du sud une « nation arc-en-ciel » où des personnes de toutes les couleurs de peau vivraient en harmonie comme un arc-en-ciel. Maires pour la Paix espère sincèrement que les pays du monde entier feront leur cet idéal et qu’en renforçant nos liens en tant que membres de la même race humaine, nous pourront parvenir à un monde sans guerres ni conflits. Ainsi, nous nous engageons à œuvrer en faveur de l’abolition des armes nucléaires et d’une paix mondiale durable, en dépassant les barrières de la méfiance mutuelle fondée sur les nationalités, les races ou les religions, et à créer un système de sécurité enraciné dans un sens d’appartenance à une communauté mondiale en tant que membres de la même famille humaine.

Pour conclure, nous renouvelons nos plus profondes condoléances suite au décès de l’Honorable Président Nelson Mandela.

Le conseil exécutif de Maires pour la Paix

lundi 2 décembre 2013

PLACP de Martigues : conférence le 6 décembre

La ville de Martigues nous annonce dans le cadre de son PLACP (Programme Local d'action pour une culture de la Paix) une conférence de M. Henri PENA RUIZ le 6 décembre 2013 : "Sens et Enjeu de la Laïcité - Des liens de la paix et de la laïcité".

"La Paix peut-elle se construire sans le respect d’autrui et de sa différence ? Sans une exacte compréhension de la laïcité ? Cette notion garde depuis quelques années toute son actualité. Aussi la Municipalité a-t-elle souhaité que Monsieur Henri PENA RUIZ, un humaniste du XXIème siècle, dont l’érudition et la pédagogie ont déjà été appréciées à Martigues, vienne nous exposer quels sont le sens et l’enjeu de la laïcité. Il le fera sous forme d’une conférence-débat le 6 décembre, à 18h, à la Salle des Conférences de la mairie."

jeudi 14 novembre 2013

8ème Conférence générale : intervention de Malakoff

Intervention de Michel CIBOT, représentant la ville de Malakoff à l'occasion de la 8ème Conférence générale de Maires pour la Paix, le 4 août 2013 à Hiroshima (Japon).

Le bureau mondial de Mayors for Peace (Maires pour la Paix) m’a demandé de présenter l’organisation et le mode de fonctionnement de l’AFCDRP - Maires pour la Paix France, sa branche française. Vous verrez que la ville de Malakoff, membre du Conseil exécutif de Maires pour la Paix, et l’AFCDRP - Maires pour la Paix France sont étroitement liées. Elles ont deux objectifs communs, qu’elles partagent avec tous les autres membres du réseau :
1. Contribuer à l’émergence d’une Culture de la paix
2. Œuvrer au désarmement nucléaire.

Je fais cette présentation à deux titres :
  • Comme représentant de la ville de Malakoff, au nom de son maire, en vertu d’un mandat unanime du Conseil municipal.
  • Comme initiateur et Délégué général de l’AFCDRP - Maires pour la Paix France.
Pour expliquer l’AFCDRP, je vais d’abord dire quelques mots du contexte dans lequel nous l’avons créée. Ensuite, je donnerai quelques explications sur le fonctionnement de notre structure et sur les difficultés rencontrées.

Avant d’aller plus loin, je tiens à préciser que tous les pays sont différents, chacun a ses particularités. La diversité culturelle est une réalité. Cela signifie que l’expérience des uns n’est pas mécaniquement transposable chez les autres. Quelques principes sont cependant universels et partageables comme l’aspiration des hommes à la paix, et de toute façon l’expérience des autres est toujours utile aux esprits curieux.

mercredi 13 novembre 2013

Culture de la paix à Maillé : 4ème échanges franco-allemand

En 2012, Maillé accueillait ses 3ème échanges franco-allemand. A lire sur le site de la Maison du Souvenir de Maillé
La commune de Maillé, membre de l'AFCDRP-Maires pour la France depuis près de 10 ans, nous détaille son initiative d'échanges en Touraine entre jeunes français et allemands en difficulté. Une initiative qui illustre bien l'importance du devoir de mémoire et de la construction de la paix par l'éducation.

"La jeunesse est bien souvent l’une des premières victimes d’un contexte économique difficile. Cela est d’autant plus vrai pour les jeunes dans une situation sociale précaire (déscolarisation, chômage, délinquance…). Ainsi fragilisés, ils sont susceptibles de se replier sur eux-mêmes plutôt que de chercher à mieux s’intégrer à la société.
Afin de prévenir ce risque, l’Office de la jeunesse du Land de Rhénanie du Nord-Westphalie a souhaité mettre en place des échanges entre de jeunes Allemands et d’autres jeunes Européens, basés sur un projet commun dans un lieu de mémoire. Le fil conducteur de ces échanges est le devoir de mémoire comme éducation à la paix.
A leur arrivée en France, une cérémonie d’accueil est organisée à Maillé, au cours de laquelle, après un défilé en compagnie de porte-drapeaux, ils déposent une gerbe au pied du mémorial et sont reçus par les autorités locales. Il s’agit là de montrer l’importance que revêt la présence conjointe, sur ce lieu de mémoire, de jeunes Allemands et de jeunes Français. L’impact émotionnel de cette journée d’accueil à Maillé est déterminant car il donne un sens à la semaine qui suit.

mardi 12 novembre 2013

La journée internationale de la paix à Martigues

Tour du Monde Humanitaire, restitution de l’expérience de deux jeunes femmes : « Un monde de paix ? Un monde de partage ! » 

Deux amies, l’une animatrice à Martigues, l’autre, directrice de projet Web à Toulon, ont réalisé ensemble leur rêve d’un tour du monde humanitaire. Ayant contacté sponsors et associations pour construire leur(s) mission(s), créé leur site Web pour qu’on puisse les suivre dans leur périple, elles sont parties le 4 septembre 2012. Elles ont apporté leur bonne humeur et des kilos de stylos et de cahiers dans les écoles de Thaïlande, du Cambodge, de l’Indonésie, de Bolivie et d’Argentine… elles ont vécu aux portes de l’Amazonie, dans un centre accueillant des enfants en situation difficile. Comblées par leur expérience, c’est avec enthousiasme qu’elles ont accepté d’en faire part à des jeunes qui rêvent d’aventure humanitaire pour avancer dans leur recherche de soi, la construction de liens solidaires et leur accomplissement personnel. Enthousiasme aussi de la part du public et des deux jeunes reporters de Cité-Jeunes qui ont couvert l’évènement ! 

Déclaration de Madame Sandrine SCOGNAMIGLIO sur la Journée Internationale de la Paix, en Conseil Municipal le 20 septembre 2013 « La Paix, une dynamique ! » 

Madame Sandrine SCOGNAMIGLIO tient chaque année à honorer sa délégation à la Culture de la Paix en prononçant en séance du Conseil Municipal, à l’occasion du 21 septembre « journée internationale de la Paix », un appel au développement d’une conscience de paix. Rappelant la situation internationale préoccupante et les responsabilités des Grands États dans la construction de la paix, elle a rendu hommage à Albert JACQUARD, généticien, grand humaniste et Initiateur de l’Appel des Cent pour le désarmement nucléaire, disparu cette année. « Émettons le vœu que la culture de paix devienne, à Martigues, une composante au quotidien de notre vie, de notre Ville. Albert JACQUARD disait : "La paix n’est pas seulement l’absence de guerre. La paix est la présence d’une dynamique de construction de l’Humanité. Telle est la spécificité de notre espèce : nous avons en charge notre devenir. Nous ne sommes qu’au début de l’aventure, il est temps de choisir : la lutte contre tous ou la coopération avec tous. Le chemin est ardu mais il en vaut la peine.”

mardi 1 octobre 2013

La journée internationale de la Paix à Fontaine

Pour la 3ème année consécutive, la Ville de Fontaine a offert vendredi 27 septembre un concert à l'ensemble des Fontainois dans le cadre de son adhésion au réseau Maires pour la Paix et de la journée internationale de la paix. Il s'agissait du spectacle musical, ludique, familial et multigénérationnel de Martin 'O.

Une exposition sur le thème de la paix a également été proposée dans l'équipement culturel qui accueille ce spectacle.

Cette exposition a été réalisée à partir de l'exposition «1000 Femmes de Paix Autour du Monde» regroupant 1000 femmes nominées pour le prix Nobel de la Paix. 100 portraits de femmes sont représentés dans cette exposition, qui devrait être proposée dans d'autres équipements de Fontaine. 

A noter : si des villes membres de notre réseau sont intéressées par cette exposition, la ville de Fontaine la tient à leur disposition. Nous contacter pour plus de renseignements.

jeudi 19 septembre 2013

Carrières-sous-Poissy : Dix jours de mobilisation, cinq années d'engagements

Article paru sur le site de ville de Carrières-sous-Poissy le 18 septembre 2013.

Le samedi 21 septembre marquera la date de la Journée Internationale de la Paix. Comme chaque année à travers le monde, des milliers d'initiatives viennent témoigner l'attachement des hommes à la Culture de Paix. A Carrières, cet engagement se concrétise depuis cinq ans déjà par des actions de sensibilisation, notamment en direction des plus jeunes, et la promotion du Devoir de Mémoire, socle d'une paix retrouvée.

Le mois de septembre est tous les ans l'occasion pour la Municipalité de marquer son attachement à la Culture de Paix. Depuis 2008, un nombre important d'actions a été mené sur la Ville, le plus souvent en sollicitant l'enthousiasme des plus jeunes et leur soif de curiosité.

« Les villes ont un rôle essentiel à assumer dans la promotion d'une Culture de Paix. Quelle que soit l'échelle, les valeurs héritées des humanistes et des pères de l'Europe doivent être défendues » explique Eddie Aït, Maire de Carrières-sous-Poissy et Conseiller Régional d'Ile-de-France.

Liberté, justice, tolérance, démocratie et solidarité... Cinq mots qui traduisent l'ambition de la Municipalité et qui vont marquer la Semaine de la Paix à Carrières. Du lundi 16 au samedi 27 septembre, l'Hôtel de Ville accueillera l'Arbre de la Paix ainsi que les deux expositions intitulées « Des Maires pour la Paix » et « Ville Amie des Enfants ». Pour la troisième année consécutive, les Carriérois de tous âges pourront venir accrocher aux branches de l'Arbre de la Paix leurs messages d'espoir et de tolérance et ainsi marquer leur soutien aux idéaux de paix.

Après le succès rencontré l'an passé, la Ville a décidé de procéder à nouveau, sur le parvis de l'Hôtel de Ville, à un lâcher de ballons et de messages pour la Paix le mercredi 25 septembre. Les enfants des accueils de loisirs de Carrières pourront ainsi participer comme il se doit à cette semaine de mobilisation.

Durant une semaine, du mercredi 18 au mercredi 25 septembre, l'ensemble des écoles de la Ville seront pavoisées du drapeau de la Paix ainsi que l'Hôtel de Ville. C'est cet acte fort et riche de sens qui viendra marquer le coup d'envoi des événements organisés autour de la journée du 21 septembre

Carrières, ville engagée

lundi 9 septembre 2013

8ème Conférence générale : Intervention de Bobigny

Intervention de Waly Yatera, adjoint à la maire de Bobigny, délégué à la promotion de la Culture de Paix, lors de la 8ème Conférence générale de Maires pour la Paix, 4 août 2013, Hiroshima (Japon).

Mesdames, Messieurs,

Je suis particulièrement honoré de représenter madame la Maire de Bobigny qui m’a chargé de vous transmettre ses chaleureuses et solidaires pensées.

L’attachement de la ville préfecture de la Seine-Saint-Denis à la Paix et à sa nécessaire condition : la culture de Paix, a conduit notre municipalité à créer une délégation à ce sujet qui m’a été attribuée.

Il y a un plus d’un siècle, seulement 4 % de la population mondiale était urbanisée. Aujourd'hui, les villes abritent la moitié des habitants de la planète.

Ce sont dans nos villes que vivent les citoyens et citoyennes et c’est à partir de là que se pose la question de la démocratie et des droits humains. La ville de Bobigny, commune de 48 000 habitants de la banlieue parisienne, est située en Seine-Saint-Denis au nord-est de Paris en France. Nous avons à Bobigny depuis toujours une tradition de lutte pour la Paix et de lutte contres les guerres, qu’elles soient au Kosovo, Afghanistan, Irak ou en Palestine. Un des aspects les plus importants de la lutte pour la Paix est l’accueil des populations qui choisissent pour une raison ou une autre de s’établir dans le département de la Seine Saint-Denis . Bobigny est un melting-pot remarquable qui fabrique de la citoyenneté donc du respect, des facteurs essentiels pour construire la Paix.

Le rôle des villes est d’œuvrer à garantir la Paix et le dialogue au quotidien. Garantir à chaque individu le droit d'imaginer sa ville, de l'apprécier et surtout de la transformer nous semble être un des moyens d’une prise de conscience collective de tout ce que la vie a de précieux : le logement, la culture, l’éducation, la santé, sont des engagements au quotidien aidant à mieux vivre ensemble. Ces actions contribuent fortement à renforcer une Culture de Paix, fondamentale pour toutes et tous. C’est dans ce sens que depuis 1998 notre ville a engagé des démarches de participation citoyenne associant la population à l’élaboration du Bobigny d’aujourd’hui et de demain.

Le refus des armes nucléaires sur notre planète est un symbole important pour dire que nous ne voulons plus d’Hiroshima et Nagasaki !

mardi 27 août 2013

Maires pour la Paix : Plan d’action 2013‐2017

Traduction française : AFCDRP/Maires pour la Paix France.

I. Préambule
Maires pour la Paix a concentré ses efforts sur l’expansion de son nombre d’adhérents afin de développer la Vision 2020 (Campagne d’urgence pour interdire les armes nucléaires), un ensemble de directives pour parvenir à l’abolition des armes nucléaires d’ici 2020, en coopération avec de plus en plus de villes et de citoyens dans le monde. À l’heure actuelle, 5 712 collectivités de 157 pays ont rejoint Maires pour la Paix, représentant un septième de la population mondiale, soit un milliard de personnes.

Alors que les soutiens à l’abolition des armes nucléaires se font plus nombreux, nous observons un mouvement qui s’accélère pour souligner l’inhumanité de ces armes et les rendre illégales, ce qui est précisément dans l’esprit de notre Vision 2020 dans trois domaines clés.
  • Prise de conscience généralisée de l’impératif pressant d’abolir les armes nucléaires
La Conférence internationale sur l’impact humanitaire des armes nucléaires qui s’est déroulée à Oslo les 4 et 5 mars, à laquelle ont participé 127 pays, a pris en compte à la fois l’impact direct d’une explosion nucléaire sur l’humanité et l’impact indirect, catastrophique, sur le climat mondial.
  • Efforts de bonne foi pour commencer des négociations visant à parvenir à un monde sans armes nucléaires

mardi 20 août 2013

Déclaration de Paix de la ville de Nagasaki

Traduction française : ville de Nagasaki. Appel original consultable sur http://www.city.nagasaki.lg.jp/peace/english/appeal/archives.html.

Il y a 68 ans jour pour jour, un bombardier américain larguait une bombe atomique au-dessus de notre ville. La chaleur, le souffle et les radiations dûs à l'explosion ont déclenché des incendies dans l'ensemble de la ville qui a brûlé durant une journée entière. En un instant, des quartiers entiers de Nagasaki ont été anéantis et sur les 240 000 habitants, 150 000 ont été blessés dont 74 000 sont morts. Soixante-huit ans plus tard, les survivants continuent de craindre la leucémie et d'autres cancers et restent traumatisés par cette tragédie.
Nous, êtres humains, avons créé cette arme destructrice. Nous l'avons utilisée à deux reprises à Hiroshima et Nagasaki. À l'heure actuelle, nous continuons même à détruire et polluer notre planète en effectuant des essais nucléaires. Jusqu'à aujourd'hui, notre histoire est jalonnée d'erreurs humaines, dont fait partie la bombe atomique larguée sur notre ville. Par conséquent, il est important pour nous de consolider les promesses faites par le passé sans oublier d'où nous venons.

Je demande au gouvernement japonais d'affirmer à nouveau la position du Japon en tant que pays irradié.

mardi 6 août 2013

La culture de paix pour inventer des formes nouvelles de citoyenneté

Par Michel CIBOT, délégué général de l’AFCDRP/Maires pour la Paix France. Tribune publiée le 6 août 2013 dans le journal L'Humanité.

Du 3 au 6 août se tient au Japon, à Hiroshima, ville symbole s’il en est, la 8e Conférence générale de Maires pour la Paix. Ce réseau compte aujourd’hui plus de 5 600 villes et collectivités territoriales dans 157 pays et sa progression se poursuit.

Notre pays est représenté par l’Association Française des Communes, Départements et Régions pour la Paix (AFCDRP-Maires pour la Paix France). Quinze maires, maires adjoints et délégués associatifs prennent part aux travaux organisés par les villes d’Hiroshima et de Nagasaki. Cette année, les débats s’organisent autour de deux grands axes : l’état des négociations internationales pour le désarmement nucléaire et le développement du réseau et les nécessaires mesures organisationnelles qui en découlent. S’agissant du premier point, les États-Unis et la Russie ont fait quelques pas positifs en annonçant la réduction de leurs arsenaux. La France pourrait prendre des initiatives diplomatiques qui la grandiraient. Elle le fera un jour, peut-être pas si lointain. Car, si les citoyens français ne semblent pas considérer cette question comme une priorité aujourd’hui, nous devons mesurer le sens de l’accueil toujours positif réservé aux travaux des villes impliquées dans le réseau. Ils comprennent de moins en moins que nous puissions parler de protection des droits de l’homme et de l’environnement sans dire un mot de la menace des armes nucléaires.

lundi 5 août 2013

8ème Conférence générale : Appel final

Traduction française : AFCDRP/Maires pour la Paix France


Nous, représentants de 5 712 villes de 157 pays/régions du monde, avons participé à la 8ème Conférence générale de Maires pour la Paix organisée à Hiroshima, et avons mené des discussions exhaustives sur le thème : « Vers un monde sans armes nucléaires – Transmettre ‘l’esprit d’Hiroshima et de Nagasaki’ ».

En août 1945, les villes d’Hiroshima et de Nagasaki étaient toutes deux réduites en cendres par la détonation d’une seule bombe atomique et plus de 210 000 personnes de ces deux villes en périrent. La souffrance des survivants de la bombe atomique, les « hibakusha » induite par la détonation, le feu et les radiations, continue encore à ce jour, 68 ans plus tard. Alors qu’ils ont vécu une expérience trop cruelle pour être formulée, les survivants n’ont cessé d’appeler à l’abolition des armes nucléaires et de partager leur désir de paix pour les peuples du monde. Leur engagement naît de leur profonde conviction humaniste que « plus personne ne doit souffrir comme nous avons souffert ».

Maires pour la Paix, qui a un sens aigu de sa responsabilité à garantir la sécurité et le bien‐être des citoyens dans le monde entier, partage totalement l’état d’esprit d’Hiroshima et de Nagasaki, qui est de lutter pour l’abolition des armes nucléaires et la paix, et intensifie ses activités pour promouvoir l’abolition des armes nucléaires d’ici 2020.

« Hiroshima » et « Nagasaki » sont devenus des mots connus partout dans le monde. Cependant, Les États dotés d’armes nucléaires ont fait la sourde oreille aux demandes sincères des hibakusha et, durant la Guerre froide, se sont lancés dans une course à l’armement nucléaire qui a fini par s’étendre aujourd’hui à un total de 9 États. Bien qu’il y ait eu des réductions du nombre d’armes, elles ont été trop lentes et insuffisantes. Aujourd’hui, près d’un quart de siècle après la fin de la Guerre froide, environ 17 300 armes nucléaires continuent à constituer une menace intolérable pour l’humanité et l’environnement. Avec plus de 2 000 armes nucléaires en état d’alerte, l’utilisation redoutée d’armes nucléaires, appelée ironiquement « dissuasion », et les horreurs indicibles qu’elle implique, fait toujours partie des régimes de sûreté internationaux traditionnels. De plus, la prolifération nucléaire continue d’être une menace d’actualité et dangereuse et nous ne pouvons pas nier la possibilité qu’un groupe terroriste puisse obtenir ce type d’armes.

Pourtant, dans une période de crise économique mondiale sans précédent, des programmes de modernisation des systèmes d’armes nucléaires phénoménalement chers, faisant appel à de nouveaux type de tests, sont en cours dans tous les états nucléaires, sans que nous en voyons la fin, et s’approprient à tort des ressources qui font cruellement défaut au financement des besoins humains vitaux.

jeudi 11 juillet 2013

Opinions : Mandela et nous…

Par Michel CIBOT, délégué général de l’AFCDRP/Maires pour la Paix France.


Nelson Mandela arrive au terme d’un long parcours jalonné de bien des malheurs. Son état de santé suscite depuis plusieurs jours une mobilisation médiatique manquant pour le moins de sobriété. Etrange pour un homme qui a passé des années en prison avant que les médias ne s’intéressent à lui… Malgré la prison et la torture, il a su et pu vaincre la haine raciste et nationaliste de celles et ceux qui le maltraitaient. Les médias du monde entier rendent hommage à son humanité, à sa ténacité, à sa simplicité et ce n’est que justice.

Mais demandons-nous maintenant ce qui pour lui, serait le plus bel hommage de notre part ? Je suis certain qu’il apprécierait qu’au lieu de seulement l’admirer nous empruntions résolument les chemins qu’il a défrichés. Il apprécierait que nous ne nous contentions pas de la lumière des projecteurs sur sont cercueil et de l’œil des caméras sur la foule qui suivra sa dépouille de jour de ses obsèques, car, dès que les lumières seront éteintes, tous les beaux parleurs passeront à autre chose.

Lui, notre ami, il apprécierait que ses méthodes nous inspirent sans nous éblouir, que nous nous donnions les organisations capables de nous permettre d’acquérir ses savoir-faire, de les enseigner et de les transmettre aux générations futures.

Son secret est simple : il a su se libérer de la haine et de l’esprit de revanche comme les survivants d’Hiroshima et de Nagasaki ont su le faire eux aussi, au Japon. Parvenu à la tête de l’État, il a su faire de la médiation, de la conciliation et de la réconciliation des règles de gouvernance.

Aujourd’hui les projecteurs attirent notre regard vers la Syrie qui tue et emprisonne comme hier l’Afrique du Sud. Écoutons Mazen Darwish, un jeune avocat syrien, détenu dans la prison centrale de Damas : « Dans une guerre, il n’y a pas de vainqueur, que des perdants » et il appelle à l’unité de son peuple (Le Monde 7/8 juillet 2013).

Il ne dépend que de nous de faire en sorte que nos associations, nos institutions, nos syndicats, nos partis, nos gouvernants s’inspirent de l’héritage de Mandela, enseignent et développent ses valeurs et principes, les fasse vivre dans le futur, et nous serons tous… ‘‘Mandela’’, noirs ou blancs mais égaux !

jeudi 4 juillet 2013

8ème Conférence générale de Maires pour la Paix : le programme

Ouverture de la 6ème Conférence générale (Hiroshima, 2005)
Du 3 au 6 août prochain se déroulera la 8ème Conférence générale de notre réseau international, Maires pour la Paix (Mayors for Peace). Organisée tous les quatre ans, elle aura lieu cette année à Hiroshima, Nagasaki ayant accueilli la précédente édition en 2009.

Des centaines de représentants des collectivités locales membres de Maires pour la Paix, dont de nombreuses villes françaises, vont se réunir pour décider des prochaines étapes de l'action de notre organisation et échanger sur leurs actions locales. Voici le programme qui les attend.

8ème Conférence générale de Maires pour la Paix
"Pour un monde sans armes nucléaires"
- Message de Nagasaki et d’Hiroshima aux citoyens du monde -

Samedi 3 août 
Matin : 
  • Comité exécutif (villes exécutives uniquement) 
  • Inscriptions à la conférence 

Après‐midi : 
  • Cérémonie d'ouverture 
  • Discours inaugural 
  • Témoignage de survivants de la bombe atomique 
  • Dépôt d'une gerbe de fleurs sur le Cénotaphe pour les victimes de la bombe atomique et visite du Dôme de la bombe atomique et du Musée du Mémorial de la Paix d'Hiroshima 
Soir : 
  • Réception de bienvenue 

Dimanche 4 août 
Matin : 
  • Session I : Débat sur les détails relatifs au plan destiné à abolir les armes nucléaires avant 2020 et sur l’amélioration du système de gestion de Maires pour la Paix 
  • Session II : Prochaines étapes du développement de la campagne Vision 2020. Explication sur l’évolution de la campagne Vision 2020 ainsi que ses prospectives. Débat et questions/réponses sur le sujet 
Après‐midi : 
  • Session III : Création de blocs régionaux de Maires pour la Paix et coopération avancée avec les citoyens. Explication par les villes membres de leur engagement. Débat et questions/réponses sur le sujet 
  • Dialogue avec des groupes de citoyens et de victimes des bombes atomiques : Que pouvons‐nous faire pour que les armes nucléaires soient abolies ? Présentation d’exemples d’engagement de groupes de citoyens et de survivants. Échange d'opinions.
Soir : 
  • Comité de rédaction de l'Appel d'Hiroshima (villes exécutives uniquement) 
Lundi 5 août
Matin : 
  • 3ème Rencontre des villes membres japonaises 
  • Dialogue avec des représentants de gouvernements et d’ONG, etc. Sujet : Rôle des gouvernements et des ONG dans les démarches entamées pour obtenir l’abolition des armes nucléaires Présentation d’exemples de rôles joués par les représentants de gouvernements et d’ONG, etc. Échange d'opinions 
Après‐midi : 
  • Session IV : Le chemin vers l’abolition des armes nucléaires. Présentation des contenus des sessions II et III, ainsi que des sessions de discussion. 
  • Adoption de la version officielle de l’Appel d’Hiroshima 
  • Cérémonie de clôture 
  • Conférence de presse (villes exécutives uniquement) 

Mardi 6 août 
Matin : Cérémonie du Mémorial de la Paix d'Hiroshima

lundi 17 juin 2013

Message du maire d'Hiroshima aux membres de l'AFCDRP/Maires pour la Paix France

Message de Kazumi MATSUI, Maire d'Hiroshima et président de Mayors for Peace (Maires pour la Paix) à l'occasion de l'assemblée générale de l'AFCDRP 2013 qui s'est déroulée le 13 juin dernier à Malakoff.
C’est toujours un honneur et un plaisir de faire parvenir à l’AFCDRP/Maires pour la Paix France un message à l’occasion de son assemblée générale annuelle, qui se déroulera cette année à Malakoff.

Le 6 août 1945, Hiroshima était réduite en cendres par une seule bombe atomique. Nos foyers, nos vies, les habitudes que nous chérissions – tout avait disparu. Des nouveau-nés aux grands-parents, à la fin de l’année Hiroshima avait perdu 140 000 vies précieuses.

Nos hibakusha ont fait l’expérience de la bombe atomique en chair et en os. Puis ils ont eu à vivre avec les effets secondaires et la discrimination sociale. Malgré cela, ils ont commencé à partager avec le monde leur expérience. Passant outre la colère et la haine, ils ont révélé l’inhumanité absolue des armes nucléaires et ont travaillé sans relâche pour parvenir à leur abolition. Leur âge moyen est maintenant de plus de 78 ans. Le moment est venu pour nous tous d’apprendre des hibakusha ce qu’ils ont vécu, de comprendre leur désir de paix, puis transmettre ce que nous avons appris d’eux aux générations futures et à chacun des habitants du monde.

Nous pensons que nous pouvons diffuser cette volonté des hibakusha à la fois chez nous et à l’extérieur par le biais d’une très large variété d'événements pacifistes. C’est pourquoi nous vous remercions sincèrement de votre engagement au sein de l’AFCDRP/Maires pour la Paix France.

À ce jour, 5 645 collectivités de 156 pays ont rejoint Maires pour la Paix et ce chiffre continue d’augmenter. Cela représente une population de près d’un milliard de citoyens, ce qui veut dire qu’un septième de la population mondiale soutient nos initiatives en faveur de l’abolition des armes nucléaires. En août prochain aura lieu à Hiroshima la 8ème Conférence générale de Maires pour la Paix, organisée tous les quatre ans. Le thème principal de celle-ci sera « Vers un monde sans armes nucléaires – Transmettre ‘l’esprit d’Hiroshima et de Nagasaki’ au monde » et les débats porteront, entre autres, sur les activités futures de Maires pour la Paix pour l’abolition des armes nucléaires avec des villes du monde entier, des ONG et des représentants officiels des gouvernements de divers pays. Alors qu’Hiroshima et Nagasaki n’ont cessé de pointer l’inhumanité des bombes atomiques, la dynamique pour souligner cet aspect et rendre ces armes illégales s’est accélérée et le rôle de la société civile devient de plus en plus important pour renforcer ce mouvement. Dans ce contexte, j’aimerais inviter chacun d’entre vous à participer à la conférence, à faire de la cause d’Hiroshima la vôtre et à continuer à lutter avec nous pour une paix mondiale durable pour l’humanité.

J’espère pouvoir vous rencontrer tous à Hiroshima en août. Pour conclure, je vous souhaite à l’occasion de votre assemblée générale à Malakoff mes meilleurs vœux de succès.

MATSUI Kazumi 
Maire d’Hiroshima 
Président de Maires pour la Paix

jeudi 11 avril 2013

Champigny-sur-Marne : table ronde le 18 avril

La Municipalité de Champigny-sur-Marne, membre de l'AFCDRP/Maires pour la Paix France depuis 1997, organise le 18 avril à 19h30 une table ronde intitulée: "Les religions monothéistes face à la mondialisation économique".

L'objectif de cet événement est d'échanger autour des questions suivantes : 
- Quel avenir pour l’Humanité dans cette mondialisation économique ? 
- Quelle alternative construire qui permette de rassembler les peuples, de partager les richesses, les ressources et les savoirs et de construire une culture de paix pour prévenir et résoudre les conflits, au Nord comme au Sud?

Cette conférence-débat aura lieu au Studio 66, 66 rue Jean-Jaurès (Champigny-sur-Marne), en présence de Guy Aurenche, président de CCFD – Terre solidaire, de Frédéric Baule, co-auteur de « Vingt propositions pour réformer le capitalisme », de Rachid Benzine, islamologue chargé de cours
à l’Institut des études politiques d’Aix-en-Provence et à la faculté protestante de Paris, de Théo Klein, président du CRIF de 1983 à 1989, et de Jean-Pierre Rive, pasteur et président de la commission Église et société de la Fédération des Protestants de France.

Renseignements au 01 79 61 62 80.

Téléchargez l'invitation

mercredi 27 mars 2013

Oslo, bilan de la conférence sur l’impact des armes humanitaires

Par Jean-Marie Collin, expert indépendant et chargé de campagne pour l'AFCDRP/Maires pour la Paix.

Sans conteste, cette conférence intergouvernementale a été un succès et ouvre la voie à une nouvelle façon d’aborder la mise en œuvre d’un monde sans armes nucléaires.

La réussite tient d’abord dans la forme. En effet, la présence de 127 États (de tous les continents), de deux puissances nucléaires (Inde et Pakistan), de 24 des 28 membre de l’OTAN, qui est une alliance militaire nucléaire, et de plus de 30 pays africains, plus soumis aux problématiques des armes légères, montre à quel point ces pays ont décidé de s’emparer de ce sujet. D’autre part, normalement écartée voire considérée comme un trublion, la société civile a été pleinement intégrée au débat. Regroupée derrière la campagne ICAN (pour International Campaign to Abolish Nuclear Weapons) son expertise a été fortement sollicitée et appréciée par l’ensemble des États.

Sur le fond, les États auront eu durant deux jours complets une présentation des conséquences de l’impact humanitaire immédiat d'une détonation d'arme nucléaire, des conséquences larges (la notion d‘absence de frontière a été mise en avant) et à très long terme (hiver nucléaire) de cette catastrophe. La principale conclusion peut se résumer à la déclaration de Peter Maurer, Président du CICR : « Dans le cas des armes nucléaires, la prévention – notamment à travers l’élaboration d’un traité juridiquement contraignant visant à proscrire et à éliminer ces armes – représente la seule voie d’avenir possible. » En effet, aucun moyen de prévention des catastrophes ne pourra subvenir ou être prêt pour faire face à un tel cataclysme issu d’une guerre ou d’un accident nucléaire militaire.

On peut déplorer le fait que les 5 puissances nucléaires officielles n’étaient pas présentes. Celles-ci prétextant que cette conférence ne pouvait avoir lieu en dehors du cadre onusien, voire même qu’elle contrevenait au plan d’action décidé en 2010 (document final du TNP) d’un processus de désarmement étape par étape. Pour ainsi dire, le P5 voit dans la mise en place de cette conférence une menace au désarmement nucléaire….

Le pire est donc arrivé pour le P5, car cette conférence d’Oslo – pour le plus grand bonheur de la société civile- aura une suite. Le Mexique a en effet annoncé vouloir accueillir une telle conférence et prolonger ainsi les débats et réflexions, sans doute avant la fin de l’année 2013.

mercredi 13 mars 2013

Opinions : Mali... D’un conflit à l’autre

Par Michel CIBOT, délégué général de l’AFCDRP/Maires pour la Paix France.

La poussée de fièvre malienne ne devait pas s’envenimer… En principe ! Des incertitudes demeurent néanmoins et l’ONU devra s’interposer. Cette séquence de la vie internationale doit cependant nous enseigner que le recours à la guerre est toujours un échec, même si des maliens se réjouissent de la présence française. Bonne nouvelle : la guerre n’a pas empêché le bon déroulement d’un championnat de football.

Petit retour en arrière : dans La gloire du sabre, l’auteur, un député français de la fin du dix-neuvième siècle, début vingtième, Paul Vigné d’Octon (1859-1943), ancien médecin des armées coloniales, nous a expliqué comment un général « venait à bout » de dangereux villageois qui, en réalité étaient tout à fait paisibles… pour obtenir quoi ? La légion d’honneur… La lecture de ce document éclairera les réalités d’aujourd’hui. Que de temps passé pour en être toujours à la même misère !

Il faut mettre les voyous ultra-religieux et les racistes de tous acabits en déroute. Mais nous devons aussi garder à l’esprit que, les mêmes causes produisant les mêmes effets, d’autres foyers de guerre couvent ailleurs et nous savons qui a « nourri » nos assaillants. Paul Quilès, ancien ministre de la défense, le rappelait récemment dans son blog. Nous savons également que la victoire ne sera pas définitive et qu’il faudra pour chaque conflit trouver des solutions adaptées… Syrie, Gaza, Centre-Afrique, Congo, Afghanistan … et n’oublions pas les tensions en Asie… Les Iles Senkaku ne sont que des confettis sur nos cartes de géographie, quand elles y paraissent. Mais là, nous n’avons pas à faire à des bandes plus ou moins armées, aussi déterminées soient-elles… Deux pays puissants, la Chine et le Japon se défient.

Personne ne veut la guerre mais partout les budgets militaires restent à des niveaux hors de raison, alors que l’argent public manque…

Les différends s’enracinent dans des rancœurs ancestrales à la limite de l’irrationnel. Il faudrait vite trouver les bons médiateurs pour travailler aux réconciliations toujours possibles… L’Allemagne et la France ont réussi un tel pari.

Un acte exemplaire de notre pays pour la paix serait une belle initiative mondiale. Le réseau Maires pour la Paix, présent dans 156 pays, a l’envergure nécessaire pour jouer un rôle positif. Un peu d’ambition ne nuit pas ! Surtout si la paix peut en résulter pour tous…

Les facteurs belligènes, essentiellement économiques restent trop forts - minerais, pétrole, eau, sans oublier les trafics d’armes et de drogue sur fond de toutes les misères. L’éducation à une vraie culture de la paix doit devenir une préoccupation de chaque jour. L’ONU et l’UNESCO nous donnent des outils. Que les collectivités locales s’en emparent, avec les citoyens, et nous réussirons à prévenir des conflits comme celui du Mali sans déployer des armes toujours redoutables et si coûteuses… Pour cela, nous devons ouvrir le débat de la culture de la paix et du désarmement nucléaire, pour une autre organisation et une autre gouvernance des institutions humaines.

lundi 11 mars 2013

Opinions : Oslo et les stratégies locales

Par Michel CIBOT, délégué général de l’AFCDRP/Maires pour la Paix France.

Les 4 et 5 mars derniers les représentants de 132 États se sont réunis à Oslo, invités par le gouvernement norvégien et 34 autres pays, pour examiner le problème posé au monde entier par les conséquences humanitaires des armes nucléaires. Plusieurs partenaires comme le Comité international de la Croix Rouge (CICR) et Maires pour la Paix, ont participé aux débats.

Le CICR a rappelé « qu’il est impossible d’adopter une position politique ou juridique éclairée au sujet des armes nucléaires sans avoir une parfaite compréhension des effets immédiats que ces armes ont sur les êtres humains et les infrastructures médicales, notamment. Il est également essentiel de comprendre leurs conséquences à long terme pour la santé humaine et le patrimoine génétique des survivants […] ».

Il faut se demander qui peut venir au secours des blessés quand 80 à 90 % des personnels médicaux ont trouvé la mort et que la radioactivité empêche les secours d’approcher sans risque.

Il est utile de souligner que ce sujet était abordé pour la première fois par les États. Cela doit nous encourager à promouvoir l’invitation faite à toutes les femmes et hommes politiques du monde, par les maires d’Hiroshima et de Nagasaki, de visiter une fois dans leur vie les deux villes détruites par des armes nucléaires.

Dans le même esprit, le CICR rappelle que les armes atomiques « sont uniques du fait de leur pouvoir de destruction, des souffrances humaines indicibles qu’elles causent, de l’impossibilité de maîtriser leurs effets dans l’espace ou le temps, des risques d’escalade qu’elles comportent et de la menace qu’elles constituent pour l’environnement, les générations futures et la survie même de l’humanité ».

Le CICR de conclure à la nécessité « d’un traité international juridiquement contraignant afin d’interdire et d’éliminer totalement ces armes ». Cela permettrait de réorienter des masses conséquentes de financements publics dont nous savons tous qu’ils manquent cruellement aux œuvres de vie. Les experts des Nations Unies ont démontré qu’un quart des dépenses militaires suffiraient à atteindre les objectifs du millénaire.

Des intentions à l’action

mardi 26 février 2013

Oslo 2013 : Les conséquences d'une arme nucléaire …

Par Jean-Marie Collin, expert indépendant et chargé de campagne pour l'AFCDRP/Maires pour la Paix

Les 4 et 5 mars prochain, la Norvège organise la première conférence d’États qui examinera avec attention les conséquences catastrophiques de l'utilisation d'une arme nucléaire.

Actuellement, 20 000 armes atomiques sont détenues dans les arsenaux de 9 puissances nucléaires. Pendant la période de la guerre froide, les discours, sur l’utilisation de ces armes étaient clairement destinées à la destruction des centres urbains, de villes. Désormais après la chute du mur de Berlin et notamment depuis ces dix dernières années, les discours n’indiquent plus la destruction de villes, mais la destruction de « centres de pouvoir »…

La cible aurait donc changé ? En réalité, il est évident que cette évolution lexicale, n’est qu’une duperie grotesque. Où se trouve en effet les centres de pouvoir politiques, économiques, institutionnelles en France ? Non pas au milieu de la Creuse, mais bien évidemment à Paris (2,2 millions d’habitants), à Lyon, Grenoble et son industrie des nanotechnologies et des biotechnologies ou encore à Marseille et son port qui constitue le plus important point d’entrée de pétrole brut du sud de l’Europe.

L’explosion d’une arme nucléaire sur l’un de ces centres urbains – pardon centre de pouvoir - aurait aussi des conséquences sur les petites et moyennes communes proches. Tous les accidents d’équipement atomiques montrent que ce ne sont pas seulement des grands centres urbains qui sont affectés mais tout un ensemble de localités. 

La réalité est bien celle-ci. L’utilisation d’une arme nucléaire et les contaminations radioactives qui en découleraient viendraient détruire une région, remettre totalement en cause le mode de développement et le type de société dans lequel nous vivons. Il est donc essentiel de bien mesurer ce danger potentiel, tout comme des maires vont discuter du danger potentiel que représente le classement d’un site industriel en site Seveso. 

 Les maires doivent aborder ce problème, sans préjugé politique. Cette conférence intergouvernementale norvégienne, soutenue par 34 États, pourra ainsi être une bonne occasion pour les élus de France de se saisir de ce sujet.

mardi 12 février 2013

Essai en Corée du nord : réaction de l'AFCDRP/Maires pour la Paix France

Mayors for Peace et sa branche française, l’AFCDRP/Maires pour la Paix France, condamnent fermement l’essai nucléaire mené par la Corée du Nord ce mardi 12 février 2013.

« À l’heure où le président américain Barack Obama devrait annoncer une réduction d’un tiers de l’arsenal nucléaire américain et où la Grande-Bretagne envisage de ne pas reconduire son programme de sous-marins nucléaires, on ne peut que condamner le nouvel essai nucléaire auquel a procédé la République populaire démocratique de Corée » déclare le président de l’AFCDRP/Maires pour la Paix France, M. Daniel Fontaine.

Il ajoute que « cette provocation met une fois de plus en évidence la nécessité d’acter un calendrier d’élimination des armes nucléaires sur lequel pourrait s’appuyer la communauté internationale pour enrayer la prolifération. En l’absence d’un tel outil nous ne pouvons que redouter de nouveaux épisodes de ce type ».

Cet essai intervient en violation des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU et représente une menace pour la paix aussi bien dans la région de l’Asie du nord-est qu’au niveau international. Il s’agit du troisième essai mené par ce pays, le 2ème depuis l’annonce de son retrait du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) en 2009. Pour le président de Mayors for Peace et maire d’Hiroshima, M. Kazumi Matsui : « Cet acte va à l’encontre du travail que nous menons depuis de nombreuses années pour parvenir au désarmement nucléaire d’ici 2020 ».

mercredi 6 février 2013

Dissuasion nucléaire : ouvrons le débat !

Par Jean-Marie Collin, expert indépendant et chargé de campagne pour l'AFCDRP/Maires pour la Paix.

L’Assemblée Nationale vient d’accueillir un colloque consacré au désarmement nucléaire. Un des objectifs de cette journée était de rompre avec le tabou qui existe sur ce sujet en France. Objectif réussi ?

Le mérite de ce colloque est d’avoir su porter l’avis et la parole de personnalités trop rarement écoutés au sein du Parlement. Organisé par le groupe Écologiste de cette Assemblée, le réseau des Parlementaires pour la Non-prolifération Nucléaire et le Désarmement (PNND France) et l’Observatoire des Armements, cette journée a rassemblé des personnalités issues du monde universitaire (B. Pelopidas de l’université de Bristol), du monde politique français (Denis Baupin, vice Président de l’Assemblée Nationale, Paul Quilès ancien Ministre de la Défense) et européen (Royaume-Uni, Écosse, Finlande) et du monde militaire (Bernard Norlain).

À travers les différentes idées débattues sur les moyens de parvenir au désarmement nucléaire, la réalité du débat, voir l’obscurantisme de certains, nous force à constater qu’il existe un « fossé » entre le positionnement d’une très large majorité de parlementaires français et celui de la société civile (au sens large) qui travaille sur ce thème. Un constat encore plus frappant lorsque le parlementaire Écossais Bill Kidd (vice-président du PNND) a pris la parole en indiquant : « Que la France est un pays fier. Elle doit être forte, en décidant de se débarrasser de ses armes nucléaires et non forte en conservant des armes de destructions massives. »

Seule certitude, l’espace parlementaire ne doit pas avoir la seule primauté de ce débat. Non, il est bien évident que d’autres personnalités politiques françaises sont directement affectées par le danger posé par les armes nucléaires. N’oublions pas en effet que les armes nucléaires sont avant tout destinées à détruire des centres de pouvoir, dont la localisation est principalement au cœur des villes.

Par conséquent, les acteurs politiques locaux, les élus territoriaux, régionaux et en particulier les maires doivent résolument s’engager dans ce débat pour défendre leur population d’un cataclysme nucléaire.

Une action qui n’a pas qu’une valeur symbolique, est de devenir membre du réseau international (plus de 5500 villes à travers le monde) de l’AFCDRP/Maires pour la Paix France. De façon très pratique et pragmatique, ces maires peuvent réaliser des actions culturelles, sportives et politiques permettant d’engager l’ensemble de leurs concitoyens (école, personnes âgées, administration, …). Ou de manière encore plus ambitieuse, ils peuvent aussi mettre en œuvre un Programme Local d’Action pour une Culture de la Paix (PLACP) dont le but est, sans prosélytisme ni activisme, de placer la Culture de la Paix au cœur de l’action publique.

lundi 14 janvier 2013

2013 : continuer à construire une Culture de la paix

Acteurs territoriaux, nous sommes comme tous nos collègues élus des communes, départements ou régions en quête de solutions financières et organisationnelles (managériales) susceptibles de nous aider à surmonter les effets de la crise économique qui se propage depuis plusieurs années dans tous les domaines de nos activités.

Un constat s’impose : notre société en crise se caractérise par des phénomènes assimilables à une sorte de dépréciation de l’humain observée tant dans les entreprises, dans les administrations que dans les quartiers et qui se traduit notamment par la violence, le stress, le mal-être et toutes sortes de tensions. Quelques observateurs, de plus en plus nombreux, commencent à parler de « l’homme jetable » ou de « l’homme superflu ».

Les aspirations à une meilleure organisation et répartition du travail et à une redistribution différente des richesses sont importantes et indispensables mais vont-elles à la racine des problèmes ? Prennent-elles assez en compte les questions de la valeur sociale intrinsèque du travail comme élément de la construction individuelle ; celles de la nature des objets produits et des méthodes de production avec les conséquences évoquées sur les humains ? Les armes nucléaires, capables d’engendrer une destruction globale, font partie de ces « objets produits par les hommes » qui nous interrogent !

Face à cette crise nous pouvons aussi constater le regain de tendances à rêver de solutions miracles, d’hommes providentiels, de modes et de modèles. Jeremy Rifkin fait partie des étoiles du moment. Mais bien peu d’analystes se consacrent à la recherche des causes profondes du mal dont nous souffrons toutes et tous en s’interrogeant, par exemple, sur la précarisation aggravée de la vie humaine due à l’existence de ces armes de destruction massive dont les stocks existants donnent à quelques États le pouvoir d’anéantir toute l’espèce humaine ! Pourtant, en explorant cette voie, en y consacrant une partie même modeste des moyens engagés dans l’accumulation d’armements si coûteux pour nos économies, nous découvririons à coup sûr des solutions, pour la bonne raison qu’elles ont déjà fait l’objet d’études et pour partie d’expérimentations à l’échelle mondiale, notamment par l’UNESCO. Ces solutions restent malheureusement encore trop méconnues. Ainsi en est-il de tout ce que l’UNESCO propose autour de la notion de Culture de la Paix si rarement étudiée dans nos écoles et universités. Nucléaire, un mensonge français et Arrêter la bombe, deux ouvrages dirigés par Paul Quilès, ancien ministre de la Défense, valident cette argumentation.

Le réseau AFCDRP/Maires pour la Paix France s’inspire des travaux de l’UNESCO, liés au développement de l’éducation humaine. Il propose d’ores et déjà des approches du « penser autrement » cher à J. Rifkin, des approches assez abouties pour contribuer aux « changements de logiciels » dont nous avons besoin. Avec ses PLACP (Programmes Locaux d’Action pour une Culture de la Paix), l’AFCDRP/Maires pour la Paix France pose les questions qui conviennent et ouvre des voies d’expérimentation tout en diffusant des savoirs mal partagés.

Aussi nous permettons-nous de vous inviter à impliquer davantage votre collectivité, les services, tous les acteurs locaux, dans cette nouvelle aventure du XXIème siècle qu’est l’invention collective et citoyenne d’une Culture de la Paix dont l’utilité se révélera aussi dans la prévention, notamment la prévention de conflits comme ceux dans lesquels nous sommes parfois impliqués ou à peine sortis... En elle-même la notion de Culture de la Paix est déjà un « nouveau logiciel » qui intéresse l’ensemble des domaines de la gestion locale. La première étape n’est-elle pas de le savoir ? L’AFCDRP/Maires pour la Paix France peut vous aider à construire vos PLACP comme elle a commencé à le faire avec plusieurs collectivités.

Nous vous adressons nos meilleurs vœux pour l’année 2013, une année riche en projets que nous vous annoncerons très prochainement.

Daniel Fontaine, Président et maire d'Aubagne
Michel Cibot, Délégué général

jeudi 10 janvier 2013

Assassinat de trois militantes kurdes : condoléances du président de l'AFCDRP/Maires pour la Paix France

Monsieur Daniel Fontaine, maire d'Aubagne et président de l'AFCDRP/Maires pour la Paix France, souhaite exprimer son émotion suite à l'annonce de l'assassinat de trois militantes kurdes, hier à Paris. L'une d'entre-elles, Fidan Dogan, avait participé en septembre 2011, à la Fête de la Paix d'Aubagne, au sein d'une délégation invitée par l'association Arcadie pour exposer la situation du peuple kurde dans son combat pour l'émancipation. Il souhaite adresser ses plus sincères condoléances aux familles de ces trois femmes. 

Photo prise à l'occasion d'une rencontre avec un collectif de femmes aubagnaises le 13 septembre 2011. Mme Dogan est en train de s'exprimer.