jeudi 21 juin 2012

Présentation du livre de Paul Quilès au Sénat

Demain vendredi 22 juin 2012, de 11h à 12h30, M. Paul Quilès, ancien ministre, maire de Cordes-sur-Ciel et membre de l'AFCDRP/Maires pour la Paix France, présentera son livre Nucléaire, une mensonge français - réflexions sur le désarmement nucléaire au Sénat.

Interviendront à cette occasion :
  • Anaïz Parfait, directrice Europe de Global Zero ;
  • Michel Cibot, délégué général de l'AFCDRP/Maires pour la Paix France ;
  • Venance Journé, physicienne ;
  • Jean-Marie Collin, directeur France du réseau des Parlementaires pour la Non-prolifération nucléaire et le Désarmement (PNND).

Le livre de Paul Quilès remet en cause bon nombre d'idées reçues sur la question du désarmement nucléaire et du maintien par la France de la dissuasion nucléaire. Il invite à un vrai débat public sur ce sujet.

L'ouvrage de M. Quilès est disponible en librairies depuis le 14 juin. Vous pouvez également le commander en ligne sur les sites marchands habituels.

 
Nucléaire, une mensonge français - réflexions sur le désarmement nucléaire
de Paul Quilès 
Date de parution : 14 juin 2012
Nombre de pages : 98
ISBN : 978-2-84377-171-2
EAN13 : 9782843771712
ECLM : DD193

mercredi 20 juin 2012

Appel Rio+20 : désarmement pour un développement durable

Le président de Maires pour la Paix International, M. Matsui, maire d’Hiroshima, et le président de sa branche française, l’AFCDRP/Maires pour la Paix France, M. Fontaine, maire d’Aubagne, ont tous deux rejoint les signataires de "l’Appel Rio+20 : Désarmement pour un développement durable", initié par l’IPB (International Peace Bureau) et l’INES (International Network of Engineers and Scientists for Global Responsibility). Cet appel est lancé aux dirigeants rassemblés à Rio de Janeiro (Brésil) à l’occasion du Sommet Rio+20 pour que la question du désarmement soit pleinement incluse dans les débats. 

La conférence internationale Rio+20 rassemble dès aujourd'hui des dirigeants du monde entier qui devront définir ensemble les prochaines étapes pour un futur plus équitable, plus prospère et plus respectueux de l’environnement. Si le développement durable a été conceptualisé lors du Sommet de la Terre à Rio, il a laissé de côté les questions de paix et de désarmement. Aujourd’hui et plus que jamais, il est temps d’inscrire la notion du "désarmement pour le développement durable" au sein de cette conférence. L’Appel Rio+20 invite les dirigeants du monde entier à se saisir de cet aspect négligé du développement durable qui a toute sa place dans l’émergence nécessaire d’une culture de la paix, condition d’une véritable nouvelle « gouvernance ».

Comme l’a déclaré le Secrétaire général de l’ONU Ban Ki‐moon : "Le monde est surarmé et la paix sous‐financée". Les dépenses militaires mondiales ont en effet atteint 1 730 milliards de dollars en 2011, dont près de 105 milliards de dollars uniquement consacrés aux arsenaux nucléaires[1] alors que les besoins vitaux de toutes les populations ne sont pas satisfaits. L’AFCDRP / Maires pour la Paix France travaille depuis quinze ans à l’inscription de cette notion dans les Agendas 21 et les documents de planification urbaine de ses 137 collectivités locales membres. Elle encourage la mise en œuvre du volet désarmement nucléaire prévu par le TNP (Traité de non‐prolifération) et déjà amorcé en France. 

"L’Appel Rio+20" se termine par ces mots : "Sans désarmement, pas de réel développement, sans développement pas de justice, ni d’égalité, ni de paix". C’est parce que le réseau AFCDRP / Maires pour la Paix France est conscient de cette réalité qu’il soutient "l’Appel de Rio+20 : Désarmement pour un développement durable". 

L’appel est ouvert à signature à partir de l’URL suivante : 
http://www.inesglobal.com/Disarmament-for-Sustainable-Development.phtml

Parmi les membres français de Maires pour la Paix signataires de cet appel, on retrouve :
- M. Daniel Fontaine, maire d'Aubagne et président de l'AFCDRP/Maires pour la Paix France
- Mme Catherine Margaté, maire de Malakoff et vice-présidente de Maires pour la Paix international
- M. Paul Quilès, ancien ministre et maire de Cordes-sur-Ciel
- M. Alain Audoubert, maire de Vitry-sur-Seine et vice-président de l'AFCDRP/Maires pour la Paix France
- Mme Claudine Cordillot, maire de Villejuif
- Mme Danièle Garcia, maire d'Auriol
- M. Yves Begos, conseiller municipal, ville de Dieppe
- Mme Michèle Picard, maire de Vénissieux

***
[1] Source : Global Zero

mardi 12 juin 2012

La Nouvelle Zélande : l’île du désarmement nucléaire

Par Jean-Marie Collin, expert indépendant et chargé de campagne pour l'AFCDRP/Maires pour la Paix.

Pays marqué par la culture de paix et par les essais nucléaires français, la Nouvelle Zélande vient une nouvelle fois d’affirmer son opposition aux armes nucléaires !

Le 8 juin 1987, le gouvernement travailliste fait adopter une loi qui établit le territoire Néo-zélandais comme dénucléarisé : « to establish in New Zealand a Nuclear Free Zone, to promote and encourage an active and effective contribution by New Zealand to the essential process of disarmament and international arms control ».

Cette loi interdit ainsi à tous les navires nucléaires d’entrer dans les eaux territoriales. Par navires nucléaires, il faut entendre les navires et sous-marins transportant des armes nucléaires et/ou étant propulsé par un réacteur nucléaire. Cette loi entérine pleinement l’adhésion de ce pays au traité de Rarotonga (Zone exempte d’armes nucléaires du Pacifique sud, entré en vigueur en décembre 1986).

La société civile fut extrêmement active pour arriver à ce résultat. Ainsi avant même que ce pays ne devienne libre d’armes nucléaires, c’est la petite ville de Christchurch (ville membre de Maires pour la Paix) qui a pris la décision de devenir une ville libre d’armes nucléaires. Une ville à l’histoire militante, puisqu’au 19ème siècle, les femmes rejoignirent le mouvement international du droit de vote des femmes et furent les premières à en bénéficier en 1893.

Cette décision fut très controversée à l’époque par les États-Unis, principalement en raison de l’appartenance de ce pays au traité militaire ANZUS (l’Australie en est également membre).

Pour commémorer cette décision historique, de nombreuses manifestations ont eu lieu dans le pays, ainsi qu’une commémoration officielle au Parlement par des membres de la société civile comme par le ministre du Désarmement et du Contrôle des armements…

Cette prise de position est devenue aujourd’hui partie intégrante de l’identité nationale de ce pays, dont l’action pour le désarmement international est très importante. Outre l'existence de programme éducatif dédié à la paix et au désarmement dans différentes universités, notons que l'un des récents récipiendaire du Right Livelihood Award (communément appelé Prix Nobel alternatif) est un Néo-Zéalndais. Alyn Ware coordonnateur mondial du réseau des Parlementaires pour la Non prolifération Nucléaire et le Désarmement (PNND), s'est ainsi vu récompensé en 2009 pour « sa défense et ses initiatives efficaces et créatives durant plus de deux décennies » en faveur de « la paix et la disparition des armes nucléaires dans le monde ».

La Nouvelle-Zélande vient également d'affirmer son soutient à l’action du mouvement de la Croix Rouge Internationale, afin de renforcer la conscience au sein de l’opinion publique nationale et internationale du danger que représentent les armes nucléaires.