lundi 26 mars 2012

25 mars : journée de mobilisation à Istres

Message de Daniel Fontaine, président de l’AFCDRP/Maires pour la Paix France, à l'occasion de la journée de mobilisation pour l'abolition des armes atomiques le 25 mars 2012 devant la base d'Istres, dans le cadre de la campagne ICAN.

Chers amis, Vous le savez sans doute, l’AFCDRP est la branche française de Mayors for Peace, l’organisation internationale de villes fondée par les maires d’Hiroshima et Nagasaki voici près de trente ans. 

Aujourd’hui, 130 communes et départements français portent le même combat que les 5136 autres villes du monde qui réclament, au nom de la survie de l’humanité, l’abolition des arsenaux nucléaires. 

Je regrette de ne pas être parmi vous aujourd’hui, mais la paix se cultive au quotidien dans une commune, y compris le dimanche. 

Je souhaite vous apporter tout mon soutien dans votre démonstration, in situ, au moment où la commune d’Aubagne, pour m’avoir permis d’être à vos côtés lors de la dernière conférence de révision du TNP à New-York, a été condamnée par le Tribunal administratif de Marseille. En France, pour la justice administrative, la question du nucléaire militaire n’a semble-t-il pas sa place au plus près des citoyens. Nous avons fait appel de cette décision foncièrement injuste, mais elle montre bien que nul combat, fût-il le plus noble, ne va jamais sans obstacles. Cela, vous le savez aussi bien que moi. 

Soyez-en tout cas sûrs, chers amis pacifistes, de mon entier soutien au nom des villes de paix françaises. 

Daniel Fontaine, maire d’Aubagne

vendredi 16 mars 2012

Intervention de Maires pour la Paix lors des Rencontres de l'AIMF

Intervention de M. Cibot, délégué général de l’AFCDRP / Maires pour la Paix France, le 1er mars 2012 à Bruxelles dans le cadre des Rencontres de l’AIMF (Association Internationale des Maires Francophones). M. Cibot représentait Maires pour la Paix à l'invitation de M. Gérald TREMBLAY, Maire de Montréal et vice-président de l'AIMF.

M. Le Président,
Mesdames, Messieurs les maires et les élus,
Mesdames et Messieurs,

Permettez-moi d’abord de vous remercier, toutes et tous, de bien vouloir entendre le message du réseau Maires pour la Paix, que je suis chargé de vous transmettre. Merci également, tout particulièrement, à vous, M. le maire de Montréal (Gérald Tremblay).

Certains d’entre vous sont déjà membres de ce réseau. Ils m’excuseront si je ne leur apporte pas beaucoup d’informations nouvelles. Mais en revanche, je compte sur vous pour compléter mon propos.

Nous devons ce réseau à l’initiative des villes japonaises d’Hiroshima et de Nagasaki anéanties par des bombes atomiques les 6 et 9 août 1945. Ces villes symbolisent désormais l’invraisemblable pouvoir d’extermination totale que se sont donné les humains.

À partir de leur douloureuse expérience et au regard de ce pouvoir d’extermination totale, les villes d’Hiroshima et de Nagasaki, soutenues par leurs villes jumelles et amies, ont imaginé une vision de l’avenir et un projet de paix qui engage les collectivités territoriales en général, les villes et leurs maires en particulier. Ce projet repose sur le message des victimes irradiées : Plus jamais !

Pour avancer, la paix a besoin d’une force volontariste, elle a besoin de responsables qui affirment haut et fort qu’elle peut, seule, garantir un avenir aux générations futures… « Libérer les générations futures du fléau de la guerre » comme nous y invite clairement la charte des Nations Unies adoptée par tous les États.

Dans le monde actuel, où la violence tend à dominer, parler de paix peut prêter à sourire. Nous savons cela. Nous savons également que personne n’a de solutions prêtes à l’emploi. Comme le disait Gandhi, « Il n’y a pas de chemin vers la paix mais la paix est le chemin ». Ce qui implique que nous devions réfléchir et agir en même temps…

J’espère donc vous convaincre qu’il est important, avant tout, de vouloir la paix et d’affirmer cette volonté avec force à tous les niveaux de la gouvernance. Nous disposons pour cela d’outils concrets, comme, par exemple, le manifeste pour une culture de la paix proposé par l’UNESCO.

Après avoir affirmé notre volonté de paix, nous devons agir pour promouvoir cette culture de la paix.

mercredi 14 mars 2012

17-18 mars : Week-end de la paix à Pont-Sainte-Maxence

La ville de Pont-Sainte-Maxence (Oise) organise les 17 et 18 mars prochain un week-end de la paix. 

Cette année, Pont-Sainte-Maxence a souhaité mettre en avant le 6ème domaine d'action de la culture de la paix (développer la compréhension, la tolérance et la solidarité) à travers un court métrage qui présente la richesse et la pluralité des pays d'origines des habitants de la ville, un mieux vivre ensemble inter-culturel. 

Vous pouvez consulter le programme détaillé de cette initiative en cliquant ici (pdf).

lundi 12 mars 2012

11 mars 2011 : réflexions un an après Fukushima

Par Michel Cibot, Délégué général de l’AFCDRP.

Onze mars deux mille onze.

Ce jour-là deviendra l’une des dates clefs de l’histoire humaine si nous parvenons à éviter le pire… Aujourd’hui, un an après « Fukushima », ayons d’abord une pensée pour les victimes : morts, disparus, blessés, déplacés, irradiés… Un mot manque pour celles et ceux qui ont tout perdu, expropriés de fait, parce que leur lieu d’habitation n’existe plus, emporté par la vague, ou est situé dans une zone devenue impropre à la vie…polluée par la radioactivité. 

Nous, humains, devons très vite inscrire cette date dans la mémoire universelle. Parfois aveuglés par des rêves prométhéens que nous croyons réalité, nous devons regarder ces montagnes de déchets, dont nous ne savons plus trop lesquels sont radioactifs au point que nous n’osons pas aller voir nos frères humains restés sur les lieux du désastre. Nous devons regarder ces villes englouties et les autres, vidées par l’ennemi invisible… « Tu n’as rien vu à Hiroshima » disait Marguerite Duras ! 

Une année s’est écoulée depuis le plus terrible enchaînement de catastrophes naturelles et technologiques. Les médias nous ont imposé un seul mot pour désigner l’ensemble : Fukushima. Est-ce un hasard ? Il y a un avant et un après Fukushima, preuve que la dimension technologique, la catastrophe nucléaire, est, à nos yeux, essentielle… Mais n’oublions pas le séisme d’une force rare, ses répliques innombrables et le raz de marée, qu’en japonais on nomme TSUNAMI, qui s’est attaqué à plus de 500 kilomètres des côtes nord-est du Japon. Nous ne devons pas nous habituer au pire, nous ne devons pas banaliser les catastrophes.